Une apiculture douce

Une apiculture douce

Lorsque l’on pense apiculture, on a souvent en tête l’image d’Épinal de l’apiculteur qui enfume les abeilles et enlève très régulièrement les cadres de la ruche pour vérifier que la ruche vit bien. 

Aux Ruchers Dav’ant nous avons fait le choix de minimiser au maximum ces interventions pour aller vers une apiculture correspondant plus à nos valeurs : l’apiculture douce. 

Cette pratique repose sur trois principes : 

  • Respecter la vie de la ruche 
  • Récolter uniquement ce que les abeilles donnent 
  • Améliorer l’environnement des ruches 

Respecter la vie de la ruche

La ruche et ses habitants composent une société qui sait très bien se débrouiller seule, sans intervention humaine. C’est une entité extrêmement efficace en termes d’immunité et de flore vitale favorable pour développer toutes les défenses et les bienfaits pour la colonie. 

Les interventions de toutes sortes peuvent mettre à mal cette capacité naturelle et puissante qu’ont les abeilles de construire un milieu sain par de multiples actions extrêmement subtiles. 

Écouter les abeilles

Quoi qu’en pense la plupart des apiculteurs, il est souvent inutile d’ouvrir la ruche pour voir ce qui se passe dedans. Aux Ruchers Dav’ant, nous préférons observer le comportement de nos abeilles à l’extérieur de la ruche pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur. 

En plus d’être bonne pour son fonctionnement, cette méthode permet de se mettre en harmonie avec les abeilles et de travailler trois de nos cinq sens : l’ouïe, pour écouter les bruissements d’ailes, la vue, pour observer le vol et l’odorat, pour déceler les odeurs qui se dégagent de la ruche. 

Aucun produit extérieur dans le corps de ruche

abeilles sortie de ruche

 

L’apiculture moderne et industrielle est basée sur une vision de la maladie. Elle enseigne aux apiculteurs à surveiller l’apparition des maladies, puis à utiliser les produits chimiques recommandés. 

L’apiculture douce au contraire, est une vision de la santé. Quand on veut favoriser la santé de sa colonie, on base tout sur la confiance et sur la capacité qu’ont les abeilles, depuis tellement de millions d’années, de se guérir elles-mêmes. 

La sélection naturelle, l'essaimage naturel

En apiculture douce, aucune race particulière d’abeilles n’est recommandée. Elle n’est pas favorable aux sélections faites par l’humain mais privilégie la reproduction et l’essaimage naturels

Une ruche essaime spontanément quand elle en a besoin, au moment qui lui convient. Si on laisse la possibilité aux abeilles en surnombre de quitter la ruche avec une reine, cet essaimage sera beaucoup plus juste et bien organisé. 

Des déplacements limités

Dans l’idéal, on ne déplacerait pas les ruches et on n’aurait que des ruches sédentaires. La transhumance peut cependant être nécessaire si l’on veut récolter des miels monofloraux, pour compléter l’alimentation des abeilles si l’environnement proche ne permet pas une diversification suffisante, parce que les floraisons ne se succèdent pas sur toute la période nécessaire à la constitution de réserves pour l’hiver, ou pour diverses autres raisons, comme la sécheresse estivale dans certaines zones. 

Récolter uniquement ce que les abeilles donnent

Que ce soit le miel, le pollen, la propolis, la gelée royale ou la cire, nous récoltons les produits de la ruche en accord avec les abeilles. De ce fait, ils ont une puissance beaucoup plus grande.Comme l’apiculteur préserve les abeilles, en fait ses amies, elles ne se sentent pas en danger et sont bien plus productives. 

C’est l’observation de la ruche et des plantes autour d’elle qui permet à l’apiculteur de savoir quel est le moment propice pour faire la récolte. 

Améliorer l'environnement des ruches

apiculture en ruche warre

L’apiculture douce prend en compte à la fois l’extérieur et l’intérieur de la ruche. 

À l’extérieur, nous prenons soin de la relation avec l’environnement global (planter des fleurs, favoriser des plantes sauvages, ne pas utiliser de produits chimiques, observer les abeilles dans leur vol).

Nous choisissons avec soin l’emplacement de nos ruchers, le plus éloigné possible de la pollution chimique ou sonore, dans une zone où les abeilles trouveront de quoi butiner sans avoir à parcourir trop de distance par rapport à la ruche. Les ruches sont bien orientées pour permettre un ensoleillement idéal, même en hiver. 

À l’intérieur, l’apiculteur doux veille au bien-être des abeilles en installant des ruches qui ne nécessitent pas (ou très peu) d’intervention humaine.

Aux Ruchers Dav’ant, nous avons opté pour des ruches Warré. Les matériaux utilisés et les dimensions sont choisis avec soin car les abeilles sont très sensibles aux vibrations profondes des matières. Construire une ruche dans laquelle les abeilles se sentent bien est une approche Feng-Shui.

L'harmonie avec les abeilles

L’apiculture douce met en avant l’importance de créer du lien avec les abeilles.

Il est important d’être connecté avec ses ruches. Les abeilles perçoivent les humains comme faisant partie intégrante de leur univers, elles ressentent nos ondes électromagnétiques, nos émissions d’enzymes, nos émotions, notre état de santé physique et mental. 

Par leur action, et même leurs piqures les abeilles font en sorte que nous fassions partie de ce tout harmonieux dans lequel elles évoluent, sans préjugé ni étiquetage comme l’humain le pratique. Si l’abeille se pose à un endroit en douceur en piquant, ce sera toujours pour nous libérer, pour nous mettre en mouvement.

Les légendes et les vieux apiculteurs en Arabie Saoudite disent que, quand une abeille pique, elle ouvre la porte à un mauvais génie pour qu’il sorte définitivement. Très belle allégorie.